Quand savoir si la fin de vie de votre chat approche ?
Tout comme chez les humains, l'âge et l'état de santé général du chat sont des facteurs déterminants de son espérance de vie.
Les signes annonciateurs de la fin de vie varient en fonction des pathologies présentes, et certains peuvent être difficiles à interpréter.
Parmi les signes habituels de l'approche de la fin de vie chez le chat, on retrouve :
- Une perte d'appétit importante et/ou une mauvaise haleine constante
- Une soif excessive ou une incontinence urinaire
- Des modifications dans les habitudes de sommeil et une apathie
- Une respiration laborieuse ou une toux constante
- Des infections récurrentes et résistantes aux traitements
En cas de situation accidentelle, la liste des symptômes ci-dessus ne rentre pas en considération.
Priorité au bien-être et à la qualité de vie de votre chat
Pour évaluer correctement la qualité de vie de votre chat, il est essentiel d'avoir recours à votre vétérinaire, qui pourra déterminer si ses souffrances sont excessives ou non. Il est également important de prendre en compte vos observations quotidiennes en tant que propriétaire et de consigner les éléments suivants :
- Les interactions avec vous et les autres membres du foyer : un chat en fin de vie peut souvent se montrer distant ou irritable, voire agressif
- L'hygiène générale : un chat en bonne santé passe une partie importante de son temps à se toiletter, l'absence de ce comportement pouvant être révélateur d'un mal-être
- La propreté du lieu de vie : un chat ayant des difficultés pour se déplacer peut laisser des traces d'excréments ou d'urine dans son environnement
- Le confort lors de la mobilité et le maintien de postures adaptées (rester assis, couché, debout, sauter)
Les soins palliatifs pour accompagner le chat en fin de vie
Pendant cette période délicate, diverses solutions peuvent être proposées par votre vétérinaire afin de garantir le meilleur accompagnement possible pour votre chat. Les soins palliatifs font partie intégrante de cette démarche et incluent :
- Le soulagement de la douleur : antalgiques, anti-inflammatoires et éventuellement des opioïdes peuvent être prescrits selon l'état de l'animal
- La gestion des troubles digestifs : médicaments anti-nauséeux, laxatifs ou anti-diarrhéiques adaptés selon les besoins
- Le soutien nutritionnel : le vétérinaire peut orienter vers une alimentation adaptée et recommander des compléments alimentaires pour pallier les déficits
- L'amélioration du confort de vie : l'installation d'un matelas orthopédique, la mise en place d'une litière à accès facile, le recours à des phéromones apaisantes sont autant de solutions possibles.
Les traitements médicamenteux à domicile
Pour certains chats, la prise de médicaments est indispensable pour contrôler leur état de santé. Le propriétaire doit s'assurer de bien respecter la posologie et les conseils du vétérinaire en termes d’administration et de surveillance. Certains effets secondaires peuvent être observés et nécessitent une réévaluation de la prise en charge.
La décision d'euthanasie : un choix douloureux mais parfois nécessaire
Quand la dégradation de l'état de santé du chat ne peut plus être ralentie ou améliorée significativement et que la souffrance est insupportable, l'euthanasie peut être proposée par le vétérinaire. Il est essentiel de se rappeler que cette décision vise à éviter une fin de vie prolongée et douloureuse pour l'animal, même si elle reste difficile à prendre pour les maîtres.
- La procédure d'euthanasie : elle consiste généralement en l'injection d'un barbiturique à haute dose provoquant une anesthésie profonde puis un arrêt cardiaque rapide et indolore pour l'animal
- La décision final : le choix doit être fait en accord avec le vétérinaire et les membres de la famille, mais il est important de ne pas reporter indéfiniment cette étape afin d'éviter une souffrance inutile à votre compagnon.
Au cours de cette étape délicate qu’est la fin de vie médicalisée chez le chat, l’accompagnement du vétérinaire s’avère précieux pour alléger les souffrances et améliorer la qualité de vie de l'animal. Les propriétaires doivent aussi savoir se montrer attentifs aux signes et participer activement aux soins prodiguées. Le dialogue entre les acteurs concernés reste primordial pour prendre les meilleures décisions possibles dans ce contexte difficile.
